L’oral au mémoire DEASS et CESF : un exemple de soutenance

AVANT-PROPOS : je vous invite à consulter cet article que j’ai rédigé et qui comporte une importante partie méthodologique : comment réussir l’exposé du mémoire ?

Bonjour, Vous êtes nombreux à m’avoir demandé une méthodologie pour rédiger la trame de la soutenance orale du mémoire assistant social et CESF


Je vous propose ainsi un exemple qui je trouve reflète une démarche cohérente de cet exercice souvent redouté et pas toujours assimilé. En effet, régulièrement les étudiants proposent au jury DEASS et DECESF une redite de leur écrit ! Dites vous que le jury a lu votre mémoire (en principe …) donc ça va l’ennuyer. 


A l’inverse, proposez d’autres axes qui n’ont peut être pas été suffisamment développés dans le mémoire ou bien prolongez les pistes de réflexions en apportant à l’oral de nouveaux axes théoriques avec des auteurs que vous n’avez pas abordés dans votre recherche. 
Je vous ferai un article plus détaillé sur la méthodologie à employer pour réussir votre soutenance orale du mémoire très prochainement. 


Bon courage !

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Vous rencontrez des difficultés dans la rédaction de vos écrits ou de vos soutenances orales ?

Vous n’avez pas le soutien nécessaire de la part de vos formateurs ?

Vous faites face à des obstacles pour trouver du temps pour élaborer vos dossiers car vous avez une vie de famille ? un travail prenant en parallèle ?

Vous êtes à quelques semaines du rendu final et vous vous dites que ce que vous avez rédigé n’est pas cohérent ?

Vos formateurs ou le jury blanc vous demande sans cesse de modifier vos écrits et vous ne savez plus comment avancer ?

Si vous ne validez pas votre diplôme, vous allez devoir faire face à d’importants enjeux familiaux ou financiers ?

Si vous vous sentez concerné(e) par ces différents obstacles, je vous invite à me contacter.

Je suis Sébastien, expert du secteur médicosocial et mentor des étudiants du social, de l’éducatif, du paramédical, de l’encadrement, licence/master universitaire et des candidats à la VAE (livret 2).

N’attendez plus le dernier moment pour avancer dans vos dossiers et subir le stress de la page blanche ou de la procrastination.

En effet, tout comme vous j’ai été confronté à des études éprouvantes (formation d’assistant social, puis CAFERUIS et master en sociologie des organisations option management et ressources humaines).

J’ai dû travailler en parallèle de ma scolarité mais aussi suivre mes formations alors que j’avais des enfants en bas âge.

Ce sont les freins et le manque que j’ai vécus qui m’ont incité à proposer mes services d’accompagnement.

Ainsi, je vous propose d’en savoir davantage sur mon parcours, mes prestations, la Foire Aux Questions (FAQ) et mes tarifs en cliquant sur les liens suivants (également disponible dans le menu) :

Qui suis-je ?

La Foire Aux Questions (FAQ)

Mon (fabuleux) programme de correction

Mes tarifs

UN EXEMPLE DE LA SOUTENANCE ORALE DU MÉMOIRE AU DEASS ET DECESF

A travers cette soutenance je souhaiterais vous présenter, dans un premier temps, ma question de départ ainsi que les questionnements qui m’ont permis de la formuler et la démarche méthodologique que j’ai réalisée dans le cadre de ce mémoire. Puis, dans un deuxième temps, je mettrais en évidence deux notions clés qui ont émergé des résultats de l’exploration de mon sujet de recherche. Enfin, je conclurai sur les apports de ce mémoire dans ma pratique professionnelle ainsi que par les prolongements qui peuvent en découler.

Traiter du partenariat entre les assistants de service social et les femmes relais a été, en effet, l’aboutissement de toute une série de questionnements qui ont émergé dans le cadre des stages réalisés durant la formation préparant au DEASS.En effet, lors d’un Diagnostic Social et Territoriale réalisé en première année, j’ai eu l’opportunité de rencontrer des médiateurs sociaux et des femmes relais, dans le cadre d’une commande d’un conseil départemental relative à l’analyse du partenariat entre les service social polyvalent de secteur et les associations environnantes. Il s’est avéré, de façon générale, que les collaborations se déroulaient de façon harmonieuse et permettaient la mise en œuvre d’actions complémentaires.
Toutefois, lors de mon stage réalisé en deuxième année au sein d’un centre social, j’ai pu observer, de façon récurrente, des situations de divergences voire de conflits autours de certaines situations concernant les usagers, entre l’assistante de service social et les femmes relais. Par exemple, dans le cadre des réunions d’équipe, les avis étaient souvent partagés entre ces deux professionnels à tel point que, finalement, le travail d’équipe étaient souvent mis à mal.Me concernant, je m’interrogeais quant à ces relations conflictuelles qui constituaient une sorte de rupture avec ce que j’ai pu observer dans le cadre du DST. Ce paradoxe m’a ainsi amené à vouloir comprendre ce qui s’opère lorsque ces deux professionnels de l’action sociale sont amenés à intervenir auprès des usagers. 
C’est pourquoi j’ai formulé la question de départ suivante :
Qu’est-ce qui explique, que dans un certaine nombre de situations, l’intervention des femmes relais auprès des assistants de service social favorise la mise en œuvre de partenariats fructueux alors que dans des configurations similaires cette accroche et cette complémentarité ne se réalisent pas et débouchent sur une mise en échec du partenariat ?
Afin d’explorer cette question j’ai axé ma démarche méthodologique du mémoire sur une lecture d’ouvrage, de revues professionnelles et d’articles rédigés par des chercheurs, en parallèle, je me suis attaché à mené une enquête de terrain qui consistait à réaliser des entretiens semi directifs auprès de cinq assistants de service social et huit femmes relais. Par ailleurs, ma présence au sein d’un centre social qui emploie une assistante de service social et sept femmes relais m’a donné l’opportunité de mener une observation participante dans la structure. Cette technique de collecte de données m’a permis de mieux appréhender la façon dont les professionnels interagissent. En effet, bien que les entretiens que j’ai réalisés ont été particulièrement riches, cette outil d’enquête qu’est l’observation participante m’a donné l’occasion d’analyser directement comment les professionnels se comportent dans certaines situations. Je me suis attaché à avoir une casquette de chercheur en gardant une distance face à ce que j’observais. Cela m’a permis de croiser, à la fois, les déclarations de l’échantillon interrogé dans le cadre des entretiens et le comportement manifeste des professionnels relevant de mon observation participante .J’ai fait le choix de mener une observation à découvert en informant les salariés de ma démarche. En effet, j’aurais pu procéder de façon incognito qui aurait permis une observation plus naturelle toutefois cela me posait de réels problèmes éthiques.


A l’issue de l’exploration de ma question de départ, plusieurs explications ont pu être soulevées. Tout d’abord, il existe un choc des valeurs entre ces deux professions. En effet, il apparaît à l’issue de l’enquête de terrain, que les assistants de service social et les femmes relais évoquent, pour expliquer l’hostilité qu’il y a entre, la volonté leurs professions et la place qu’ils occupent. Cela attirent notre attention quant à la reconnaissance et au pouvoirs qui leurs sont attribués. Si l’on se réfère à la sociologie fonctionnaliste, dans la lignée des travaux de Talcott Personns, il existe une typologie des groupes professionnels. D’un côté, il y aurait les professions établies telles que les assistants de service social, éducateurs spécialisés, CESF caractérisées par un idéal type mettant en avant la maîtrise d’un savoir faire spécifique à un domaine particulier en vue d’exercer une activité en tout autonomie et légitimité. 
D’un autre côté, on observerait l’émergence de professions nouvelles pouvant être définies comme étant de simples occupations avec une légitimité moindre ce qui réduit les marges de manœuvre pour les professionnels concernés tels que les femmes relais. En transposant cette théorie à notre sujet de mémoire nous comprenons que ce qui divise les assistants sociaux et les femmes relais est leur parcours de professionnalisation.
En effet, pour ces deux protagonistes, le parcours de professionnalisation est le résultat parfois de luttes et de compromis dans des contextes historiques et politiques plus ou moins porteurs. Rappelons qu’avant d’être qualifiés d’assistant de service social, les premières initiatives émanaient de femmes issues de la bourgeoisie parmi lesquelles figurent des féministes de la première heure.
Par la suite, le mouvement de professionnalisation s’est développé à travers la création des premières écoles de service social entre 1906 et 1916, puis la mise en place d’un diplôme d’Etat en 1938, la création de l’ANAS en 1944, l’attribution du secret professionnel en 1946 ainsi que l’obligation d’être détenteur du diplôme confère à la profession une certaine reconnaissance et une assise professionnelle.


Concernant les femmes relais, leur développement s’est opéré plus tardivement, dès les années 80, comme pour les assistants de service social, de façon bénévole puis leur pratiques se sont vues institutionnalisées en 1999 par le comité interministériel des villes à travers le dispositif Adultes Relais. Toutefois, ce mouvement s’est réalisé de façon floue puisque aucun diplôme n’est demandé pour intégrer le dispositif, seule une condition d’âge, de résidence et de situation professionnelle est nécessaire.
Dès lors, certains assistants de service social ne considèrent pas les femmes relais comme leurs pairs tant leur identité professionnelle semble inachevée. Par ailleurs, ils ne comprennent pas toujours comment des compétences expérientielles liées au parcours de vie pourraient suffire à aider les habitants au quotidien.
A l’inverse, les femmes relais, de par leurs connaissances acquises de l’intérieur revendiquent une certaine expertise des situations rencontrées par les personnes migrantes. Elles ajoutent que leur présence sociale, leur connaissance de la langue étrangère et la relation de confiance qu’elles arrivent à nouer avec les personnes leur permettent de limiter le sentiment de relégation et de favoriser la citoyenneté des habitants.

Un autre aspect mis en lumière par l’enquête de terrain et permettant de comprendre les difficultés du partenariat est caractérisé par un conflit de territoires entre ces deux professionnels Concernant les assistants de service social, un certain nombre d’entre eux ont exprimé une méfiance vis-à-vis de ces nouveaux professionnels du secteur social qui émergent depuis les années 1980 et notamment suite aux lois de décentralisation et à l’apparition des Politiques de la ville. A ce propos, un certain nombre d’assistant de service social craint pour l’avenir de la profession car ils observent de plus en plus d’emplois occupés par des professionnels issus d’un cursus différent du leur, parfois moins formés aux techniques d’évaluation et d’analyse propre à l’assistant de service social et permettant une démarche éthique et déontologie auprès des usagers.


Concernant les femmes relais, la maîtrise de leur territoire d’intervention est également liée à une crainte de leur devenir, en raison notamment du caractère non pérenne du dispositif Adulte relais qui dépend essentiellement des financements. En effet, il apparaît que ce dispositif connait des hésitations et des aléas qui démontrent une fragilité. En effet, la création d’un poste d’adulte relais doit d’abord faire l’objet d’une convention établie entre l’employeur, l’Etat représenté par le Prefet et l’Agence Nationale pour la cohésion sociale et l’Egalité des chances. C’est cette dernière qui verse alors une aide financière à l’employeur. Toutefois, en 2004 l’ETAT envisageait de mettre fin à ce dispositif et ce sont les émeutes de 2005 qui ont contribué à le relancer.
Nous comprenons mieux que les femmes relais souhaitent faire reconnaître les compétences et connaissances afin d’accéder à un emploi stable et une reconnaissance.

Ainsi, à la lumière de ces deux points que sont le choc des valeurs et les conflits de territoire nous comprenons mieux les raisons des difficultés de collaboration entre ces professionnels. Pourtant, comme je l’explique dans ma problématique de ce mémoire, une autre raison pourrait étayer ces difficultés. Il s’agit, selon Julia Kristeva et Michael Edward d’une peur plus profonde qui est l’étranger qu’on ne connait pas et que l’on voit comme un intrus. Julia kristeva, psychologue et psychanalyste, nous invite en effet à dépasser cette peur de l’autre afin d’aller vers lui. Quant à Michael Edward, philosophe et membre du collège de France, il nous propose de considérer cet autre inconnu comme une aubaine. Et cela a pu être le cas, nous l’avons vu dans ce mémoire, des complémentarités fructueuses se sont mises en place notamment dans le cadre du traitement des conflits familiaux ou dans la compréhensions des codes culturels.
C’est ce qui m’a amené à définir la question de recherche suivante :
Qu’est-ce qui a permis dans un contexte partenarial fructueux entre les assistants de service social et les femmes relais, la domination d’une relation équilibrée d’échange et de relativisation des points de désaccord et de divergences d’intérêt sur une logique de méfiance, de frustration et de rejet pouvant être constatés dans certains contextes professionnels ?

En conclusion, nous avons montré au cours de cette soutenance orale que l’hostilité d’une grande partie des assistants de service social et des femmes relais à travailler en partenariat renvoie à des représentations, des valeurs et des pratiques qui révèlent, à la fois, de la nécessité de défendre un périmètre d’action tout en donnant du sens à l’activité professionnelle exercée. Ce mémoire a ainsi tenté de démontrer que le partenariat ne se décrète pas mais dépend d’éléments culturels et de données subjectives qui sont au cœur des dynamiques relationnelles à travers lesquelles les acteurs tentent de concilier des couples de tensions opposées.

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